Les archivistes bougent, leurs fonctions évoluent, leurs pratiques sont en pleine révolution. Les 15e Journées des Archives se placent délibérément du côté des archivistes pour croiser leurs analyses, leurs questions, leurs enthousiasmes. Elles réuniront des intervenants belges, français, québécois et suisses, exerçant dans des archives publiques, des entreprises, des universités, des associations ; des enseignants et des chercheurs, des praticiens confirmés et de jeunes diplômés.
Programme
Jeudi 23 avril 2015
9 h Conférence inaugurale : Yves Deville (Professeur, Université catholique de Louvain)
10 - 13 h Les archivistes dans la société
La première session interroge la place faite à l’archiviste dans la société contemporaine, dite de l’information. Y a-t-il une place pour ce spécialiste du long terme dans une société du court terme ? Pour ce spécialiste de la médiation dans une société de l’immédiateté ?
De quelle nature serait-elle ? Avec quelles orientations marquantes ? Conservateur ou communicateur et médiateur ? Impliqué et citoyen ou désengagé ? Gestionnaire d’informations ou concentré sur le patrimoine ? Anticipateur ou sauveteur ? Réactif ou proactif ? Autonome dans la définition de ses priorités ?
Comment l’archiviste peut-il servir de nouvelles recherches, construire de nouveaux savoirs, et, plus largement, servir l’information ? Comment, aussi, peut-il contribuer à gérer la tension entre le papier et le numérique et à éviter que les documents papier qui ne sont pas en ligne ne disparaissent du paysage du chercheur et du public ?
Une conférence générale, par Anouk Dunant Gonzenbach et Pierre Flückiger (Archivistes, Archives d’État de Genève)
Une table ronde et des débats, animés par Bertrand Müller (directeur de recherche, CNRS Centre Maurice Halbwachs Paris), avec Anne Klein (Professeure-adjoint, Université Laval, Québec), Annaëlle Winand (Doctorante, Université de Montréal), Fabien Zepparelli (Archiviste, Administrateur des projets, Chef de projet, Naoned)
14h 30 - 17 h Les exercices nouveaux des responsabilités
Prenant appui sur le sens de la profession, conserver des preuves et des témoignages et les rendre disponibles, la deuxième session explore comment, dans l’environnement d’aujourd’hui et du proche demain, les archivistes investissent et les responsabilités qui y sont impliquées.
Comment, par exemple, s’engagent-ils dans la gouvernance de l’information ou dans la question de l’accès ? Comment inscrivent-ils leurs missions spécifiques dans la convergence des métiers de l’information ? Ou encore : la multiplicité des opérations, la complexité des procédures, l’ampleur des matières à traiter, conduisent-ils à identifier un cœur de métier et des périphéries ?
Une conférence générale, par Jean-Marie Yante (Professeur, Université catholique de Louvain)
Une table ronde et des débats, animés par Bruno Lemay (Directeur, Bibliothèque et Archives nationales du Québec), avec Alain Dubois (Archiviste, Archives d’État du Valais), Magalie Moysan (Archiviste, Université Paris 7, Paris-Diderot), Freddy Van Hove (Archiviste, Fédération Wallonie-Bruxelles).
Vendredi 24 avril 2015
9h 30 - 12h 30 Les formations
Les formations des archivistes constituent le coeur de la troisième session. Elle tente d’identifier les besoins que les archivistes vont être amenés à rencontrer, et, par le fait même, les profils, les contenus essentiels, les modalités pédagogiques les plus efficaces et souhaitables, la répartition la plus adéquate entre 1er, 2e, 3e cycles et formation continue, l’équilibre entre théorie et pratique, entre approches généralistes et orientations spécialisées, entre exigences du management et compétences d’archivistes-historiens, la place de la recherche dans la formation, enfin la répartition des rôles entre les acteurs, traditionnels ou non, de la formation : écoles supérieures, universités, associations professionnelles, organisations internationales, institutions gestionnaires d’archives, pairs…
Une conférence générale, par Martine Cardin (Professeur, Université Laval à Québec)
Une table ronde et des débats, animés par Sébastien Soyez (Archiviste, Archives de l’État, Belgique), avec Nicolas Bednarz (Analyste, Service du greffe, Ville de Montréal), Nicolas Delpierre (Archiviste, Université catholique de Louvain), Frédéric Noyer (Archiviste, Archives d’État de Neuchâtel)
14h-16h 30 Les grands chantiers et les défis
Les chantiers et défis auxquels l’archiviste est, et va être, confronté constitueront en quelque sorte la conclusion de ces journées, en matière de légitimité et/ou de partenariats, notamment avec les producteurs de documents et les multiples fournisseurs de données apparus récemment.
Quelques questions : L’intégration de la dématérialisation ? Les partenariats et travail collaboratif, non seulement avec les autres métiers de l’information, mais aussi avec les utilisateurs et les producteurs, par exemple en matière de description ? La définition d’une identité, notamment dans la mesure où les archivistes ne sont plus les seuls détenteurs de l’archive ancienne et se préoccupent de plus en plus d’archives actives ? La reconnaissance institutionnelle et sociétale, notamment en matière de participation à la gouvernance de l’information organisationnelle ? Les relations entre fournisseurs de données, historiens et institutions ? Les partenariats entre public et privé ?...
Une conférence générale, par Claire Sibille-de Grimoüard (Conservatrice générale, Service interministériel des Archives de France)
Une table ronde et des débats, animés par Barbara Roth (Conservatrice, Bibliothèque de Genève), avec Alexandre Garcia (Archiviste, icrc Genève), Charlotte Maday (Directrice des Archives, Université Paris 7, Paris-Diderot), Dominique Maurel (Professeur adjoint, Université de Montréal), Natasha Zwarich (Professeure, Université du Québec à Montréal)
17 h Conclusions
Par Frédéric Sardet (Chef de service, Bibliothèque et Archives de la Ville de Lausanne)
et Paul Servais (Professeur à l’Université catholique de Louvain et Directeur des Archives de l’Université)
Inscription : http://www.uclouvain.be/326676.html