Rédiger des plans de gestion de données : un besoin grandissant de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Avec la généralisation du numérique à toutes les étapes des programmes de recherche, la gestion des données collectées ou produites se révèle de plus en plus cruciale et indispensable. Pour rendre la gestion des données plus sûre, plus facile et fournir un document de référence commun à l’ensemble des acteurs impliqués (spécialistes information documentation, informaticiens, juristes, éditeurs, etc.), la rédaction d’un plan de gestion de données s'avère déterminante (en anglais : Data Management Plan). De plus en plus, les agences de financement de la recherche publique en recommandent —voire en imposent — l’utilisation, surtout pour les projets à forte dimension numérique.
Un outil en ligne intuitif et collaboratif

Pour répondre à ce besoin et dans le cadre de la stratégie IST du CNRS, l'Inist met à disposition des équipes de de recherche un outil d'aide à la préparation et à la rédaction de ces plans de gestion de données (ou DMPs).
Outil en ligne intuitif et collaboratif, DMP OPIDor permet de rédiger facilement un plan de gestion de données en utilisant des modèles génériques préconisés par les institutions et les financeurs. Il est basé sur le logiciel libre développé par le Digital Curation Centre, du Royaume-Uni et a déjà testé auprès de très nombreuses équipes de recherche au Royaume-Uni et en Europe, notamment dans le cadre des projets Horizon 2020 qui en recommandent l'utilisation.
Cet outil est très simple à prendre en main : il suffit de créer un compte, et de se laisser guider. La rubrique "aide" (help) du site renvoie sur de nombreux exemples et ressources concernant les plans.
Les fonctionnalités d'export et de partage permettent le travail collaboratif et la mise à jour tout au long du cycle de vie de la gestion des données.
Etant hébergé par le CNRS, il respecte les recommandations de la CNIL et la loi informatique et libertés et garantit la confidentialité des plans.
A noter : L'interface ainsi que les modèles de formulaires sont rédigés en anglais. Si cela peut paraître un peu surprenant de prime abord, on peut considérer néanmoins que ces plans n'étant exigés pour l'instant que dans le cadre de projets européens ou internationaux, il est plus efficace de travailler directement en anglais pour les préparer et les rédiger. Cela permet également d'éviter les imprécisions ou les erreurs dues à traduction des termes et des notion de l'anglais au français puis à nouveau du français vers l'anglais.
Plus d'infos sur les plans de gestion de données
Synthétisant la manière dont les données d’un projet de recherche sont gérées pendant et après le projet, le plan de gestion de données permet par exemple de répondre aux questions suivantes :
- Quelles données vont être ou on été colletées/produites ? Selon quelles méthodologies et/ou conformément à quels standards ?
- Les données seront-elles être partagées ou mise à disposition en accès ouvert ? Si oui, comment ? Si non, pour quelles raisons ?
- Quelles opérations et procédures d’entretien, de maintenance et de préservation seront nécessaires ?
Rédiger un plan de gestion de données, c’est avant tout favoriser de meilleures conservation et réutilisation des données... pour soi-même, mais aussi pour son équipe ou pour ses pairs.
Pour approfondir la question et en complément des ressources proposées par OPIDoR, ne manquez pas de voir ou revoir la série de billets consacrés à la question sur CORIST-SHS, depuis le août 2014 : http://corist-shs.cnrs.fr/gestion_donnees_recherche_guideetformation_7
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