Cinq des 6 premiers éditeurs scientifiques mondiaux (Elsevier, Wiley, Wolters Kluwer, Thomson Reuters, Taylor & Francis, le 6ème, non coté, étant le groupe Springer-Nature qui ne publie pas de résultats) ont publié dans la seconde moitié de février leurs résultats annuels 2015. En incluant Springer-Nature, on constate que les six premiers éditeurs scientifiques mondiaux réalisent un CA cumulé de 7,5 Milliards d’Euros (en progression organique de 2,9% sur 2014) soit 38% du CA mondial de l’édition scientifique (estimé à 23 000 M€). Mais surtout ces 6 éditeurs captent 65% des profits générés globalement par l’édition scientifique, grâce à des taux de marge opérationnelle hors-norme de plus de 36% sur CA. Ce niveau de profit et cette captation (qui s’accentue au fil des ans) par seulement 6 acteurs des surplus économiques générés par l’édition scientifique mondiale pose le problème du « juste prix » de la prestation éditoriale. Mais aussi celle du rapport de force contractuel entre fournisseurs et clients des services IST. Une question dont il est urgent que s’empare la communauté scientifique (au-delà du débat sur le libre accès) en repensant ses stratégies de négociation face à ces grands éditeurs.
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