Nouveaux collectifs de coproduction de corpus numériques

Nous souhaitons réunir des chercheurs proposant des approches complémentaires pour saisir les enjeux des situations où des collectifs d’acteurs coproduisent et constituent des corpus numériques élaborés à des fins de conservation et de valorisation patrimoniale ou de production de connaissances scientifiques. Les réflexions issues de différentes disciplines – notamment : sociologie et histoire des sciences et des techniques, anthropologie, sciences de l’information et de la communication – pourront nous aider à questionner les enjeux et les pratiques de ces nouveaux collectifs à partir de différentes problématiques, en particulier : en quoi les pratiques de ces collectifs peuvent-elles constituer de nouveaux « communs de la connaissance » ? Conduisent-elles à la production de nouvelles interprétations des documents et corpus numérisés ?

Texte de cadrage

Nous souhaitons réunir des chercheurs proposant des approches complémentaires pour saisir les enjeux des situations où des collectifs d’acteurs coproduisent et constituent des corpus numériques élaborés à des fins de conservation et de valorisation patrimoniale ou de production de connaissances scientifiques. Qu’il s’agisse de bases de données, bases bibliographiques, collections numériques ou corpus annotés, ces ensembles sont le plus souvent issus de la numérisation de documents (documents d’archive, collections patrimoniales de bibliothèques, d’archives ou de musées). La constitution de ces corpus numériques requiert la coopération et la collaboration de différents acteurs issus d’institutions culturelles et des milieux de la recherche, mais aussi parfois la contribution directe d’internautes par l’intermédiaire de plateformes numériques, qui médiatisent des pratiques de partage d’information (Proulx, Garcia, Heaton, p. 2) dont il s’agira de questionner les spécificités. Nous souhaitons fédérer des réflexions caractérisant ces pratiques individuelles et collectives mobilisées autour de la constitution et de l’exploitation de ces nouveaux dispositifs de médiation de l’information scientifique et du patrimoine numérisé. Pensons, par exemple, aux plateformes de crowdsourcing orientées vers des projets patrimoniaux (Ridge, 2014) ou académiques (Dunn et Hedges, 2014). Ces travaux participent à la compréhension de l’émergence de nouveaux publics des institutions culturelles et de nouveaux processus de patrimonialisation ; ils participent aussi à la compréhension des collectifs impliqués dans la production des savoirs mobilisant des corpus librement partagés (en science de la nature, histoire, généalogie).

Les réflexions issues de différentes disciplines – notamment : sociologie et histoire des sciences et des techniques, anthropologie, sciences de l’information et de la communication – pourront nous aider à questionner les enjeux et les pratiques de ces nouveaux collectifs à partir de différentes problématiques, en particulier : en quoi les pratiques de ces collectifs peuvent-elles constituer de nouveaux « communs de la connaissance »? Conduisent-elles à la production de nouvelles interprétations des documents et corpus numérisés ? Nous serons attentifs notamment aux thématiques suivantes : les rapports de pouvoir et de savoir entre acteurs impliqués dans la co-construction de corpus ; la spécificité des pratiques documentaires qu’ils mobilisent ; les relations de ces collectifs aux communautés, organisations et réseaux épistémiques déjà existants ; les formes des mobilisations et des dispositifs utilisés pour constituer les corpus ; ou encore, les formes d’appropriation et d’interprétation des documents par les différents publics qui les utilisent, tout au long de la constitution des corpus et aussi, une fois qu’ils sont stabilisés.

Programme prévisionnel

  • 9h30 Accueil
  • 9h50 Introduction

10h-11h10. 1ère sessions.

Nouveaux collectifs de coproduction de corpus numériques : communs de la connaissance, communautés épistémiques et au-delà

  • Serge Proulx (LabCMO, UQAM)
  • Manuel Zacklad (DICEN-IDF)

11h30-12h45. 2ème session.

La contribution des amateurs à la production de données sur la biodiversité : exemples canadien et français de communautés épistémiques naturalistes

  • Florence Millerand (UQAM, LabCMO) et Lorna Heaton (UQAM, LabCMO)
  • Lisa Chupin (DICEN-IDF)

14h15-16h. Troisième session.

Mobiliser amateurs et chercheurs dans une démarche participative : enjeux pour les professionnels et les organisations à l’origine des projets participatifs d’étude de la biodiversité.

Table Ronde

  • Gwenaël Le Bras (MNHN)
  • Daniel Mathieu (Tela Botanica)
  • Romain Julliard (MNHN, CESCO, « 65 millions d’observateurs »)
  • Frédérique Chlous (MNHN, Paloc)

16h15-17h15 Quatrième session.

Enjeux de la co-production de corpus numériques pour la médiation du patrimoine

  • Valérie Beaudouin (Télécom ParisTech)
  • Joëlle Le Marec (CELSA)

17h15-17h30 Conclusion

Organisation

La journée est organisée par Lisa Chupin et Manuel Zacklad (DICEN-IDF, Le CNAM), Serge Proulx, Florence Millerand, Lorna Heaton (LabCMO, UQAM). Elle bénéficie du financement de l’Infrastructure Nationale en Biologie et Santé e-ReColNat (ANR-11-INBS-0004) et d’une subvention du Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada.

Inscription

Pour faciliter l’organisation, merci de bien vouloir nous indiquer votre présence par mail à l’adresse suivante (sans espace) : dicen.erecolnat@gmail.com

Lieux Salle 17.1.16 - 292 rue Saint Martin Paris, France (75003)

 

Date: 
Lundi, 7 Mars, 2016 - 09:30 - 18:00

Type d'événement: