Le Plan national pour la science ouverte : les résultats de la recherche scientifique ouverts à tous, sans entrave, sans délai, sans paiement
Le Plan national pour la science ouverte annoncé par Frédérique Vidal, le 4 juillet 2018, rend obligatoire l’accès ouvert pour les publications et pour les données issues de recherches financées sur projets. Il met en place un Comité pour la science ouverte et soutient des initiatives majeures de structuration du paysage concernant les publications et les données. Enfin, il est doté d’un volet formation et d’un volet international qui sont essentiels à la mobilisation des communautés scientifiques et à l’influence de la France dans ce paysage en cours de constitution.
"La science ouverte n’est pas une mode, ce n’est pas une discipline, c’est un nouveau paradigme. Elle comporte donc ses nouvelles pratiques et ses nouvelles compétences. J’attacherai une attention particulière à ce que ces compétences soient considérées comme faisant partie du bagage initial des jeunes chercheurs. La science ouverte ne sera pas l’affaire d’un petit groupe de spécialistes, elle devra imprégner l’ensemble du monde de la recherche.."
Le discours de Frédérique Vidal (4 juillet 2018) : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid132531/plan-national-pour-la-science-ouverte-discours-de-frederique-vidal.html
Premier axe du plan national pour la science ouverte : généraliser l’accès ouvert aux publications
Les mesures :
1 - Rendre obligatoire la publication en accès ouvert des articles et livres issus de recherches financées par appel d’offres sur fonds publics.
2 - Créer un fond pour la science ouverte.
3 - Soutenir l’archive ouverte nationale HAL et simplifier le dépôtpar les chercheurs qui publient en accès ouvert sur d’autres plateformes
dans le monde.
Deuxième axe : structurer et ouvrir les données de la recherche
Les mesures :
4 - Rendre obligatoire la diffusion ouverte des données de recherche issues de programmes financés par appels à projets sur fonds publics.
5 - Créer la fonction d’administrateur des données et le réseau associé au sein des établissements.
6 - Créer les conditions et promouvoir l’adoption d’une politique de données ouvertes associées aux articles publiés par les chercheurs.
Troisième axe : s’inscrire dans une dynamique durable, européenne et internationale
Il s'agit de transformer les pratiques scientifiques pour qu’elles intègrent la science ouverte au quotidien, qu’elles deviennent un réflexe et contribuent à la structuration du paysage international de la science ouverte par la diffusion des meilleurs usages et des meilleures pratiques.
Il s’agit de généraliser les pratiques quotidiennes de la science ouverte, notamment dans le domaine des publications, des données, de la propriété intellectuelle et de l’évaluation par les pairs. Et de contribuer à un écosystème à la fois résilient, régulé et transparent, œuvrant dans le sens des intérêts de la communauté scientifique.
Les mesures :
7 - Développer les compétences en matière de science ouverte notamment au sein des écoles doctorales.
8 - Engager les opérateurs de la recherche à se doter d’une politique de science ouverte.
9 - Contribuer activement à la structuration européenne au sein du European Open Science Cloud et par la participation à GO FAIR.