L’Open Data vise à rendre les données librement réutilisables c’est-à-dire sans restriction technique ou juridique. On ne peut que s’en réjouir au nom de la circulation et du partage sans entrave des connaissances comme bien commun. Cependant, au fur et à mesure des salons, ateliers, séminaires, on s’aperçoit que l’Opendata ne peut être réduit à un slogan ou à un mot d’ordre généreux mais soulève de multiples questions dans le domaine politique, juridique, éthique. En particulier, beaucoup d’acteurs publics ou de chercheurs commencent à poser des limites à la diffusion et à la réutilisation des données notamment celles qui sont susceptibles de porter atteinte à la vie privée.
Au même moment en Europe, un projet de règlement de protection de données personnelles est en train de se mettre en place pour contrecarrer les géants d’internet et améliorer la protection des données personnelles des Européens. Ces données, qui représenteraient paraît-il plus de 300 milliards d’euros, seraient un véritable trésor mais pour qui ? Il est certain que ces deux politiques qui promeuvent d’un côté ouverture et transparence (au nom du libéralisme politique et économique) et de l’autre protection et exception (au nom des libertés fondamentales comme celle de la vie privée) sont devenues contradictoires voire incompatibles. Quel compromis est encore possible ?
Ce Colloque visera à dégager les enjeux de la révolution intellectuelle et économique que laissent présager les politiques d’Open data dans les divers secteurs de la connaissance. Au-delà, le but est de sensibiliser la communauté des chercheurs, des décideurs, des ingénieurs, des communautés numériques aux enjeux politiques et scientifiques de l’Open Data vis à vis de la protection des données personnelles.
Programme prochainement disponible