#DeleteAcademicSocialNetworks ? Les réseaux sociaux académiques en 2016

A lire absolument sur le site UrfistInfo cet article très complet et très synthétique pour faire le point sur l’utilisation et la place des réseaux sociaux académiques au sein d’un écosystème scientifique en mouvement [http://urfistinfo.hypotheses.org/3033#more-3033 - publié le 30/08/16 par Aline Bouchard]

"Affaire #DeleteAcademiaEdu, articles “Do academic social networks share academics’ interests ? (Times higher education du 07/04/2016) ou encore “The ResearchGate Score : a good example of a bad metric” (LSE blog du 09/12/2015)… Un peu perdus parmi tous ces articles, billets de blog et prises de positions dont les réseaux sociaux académiques ont fait l’objet ces derniers mois ? Petite synthèse 2016, après les billets « Pour une utilisation critique des réseaux sociaux académiques » (2014) et « Où en est-on des réseaux sociaux académiques ? » (2015), pour comprendre les débats qui ont fait la une récemment et s’interroger sur la place actuelle des réseaux sociaux au sein d’un écosystème scientifique en mouvement."

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"Après les premières années d’existence, l’année 2015-2016 est une année de consolidation pour les réseaux sociaux académiques. Alors que leur succès auprès des chercheurs et leur reconnaissance institutionnelle n’ont jamais été aussi importants, de leur côté, leur vrai souci est la pérennité de leur modèle économique – et ce n’est pas un hasard si ce sont les réseaux les moins dotés initialement, Academia et MyScienceWork, qui les premiers testent de nouveaux services payants. Tout comme pour la question de l’open access et des APC, il est donc crucial que les chercheurs comprennent les modèles économiques en cours dans le domaine de la communication scientifique. Mais critiquer à outrance ces réseaux, c’est se tromper de cibles, oublier que la plupart des infrastructures numériques de la publication scientifique appartiennent déjà à des acteurs commerciaux comme les éditeurs et que la commercialisation du savoir ne relève plus depuis longtemps déjà des seules institutions publiques. C’est aussi oublier le rôle que ces réseaux en sont venus à jouer, pour nombre de chercheurs, dans l’accès à l’information scientifique et leur visibilité dans les communautés de chercheurs et au dehors. A plusieurs reprises lors des débats de l’hiver 2015-2016, on a rappelé que les réseaux sociaux sont en fait les simples symptômes d’un modèle scientifique cassé (« broken »), tant du côté économique avec les éditeurs que du côté institutionnel avec une injection au productivisme. Tous les partenaires (chercheurs, éditeurs, institutions) ont leur part de responsabilité dans cette situation et les réseaux sociaux ne font qu’en profiter."