Réseaux sociaux académiques... suite

A la suite du premier billet de synthèse sur les réseaux sociaux académiques qui date déjà de novembre 2013...http://corist-shs.cnrs.fr/reseaux_sociaux_chercheurs nous essayons

de suivre et d'accompagner la réflexion autour de l'utilisation par les chercheurs d'Academia.edu et de ResearchGate et des rapports avec les archives ouvertes : relire Réseaux sociaux de recherche et libre accès, réflexion et arguments

et de publier régulièrement sur ce site les évènements et réflexions sur ce sujet : http://corist-shs.cnrs.fr/taxonomy/term/161

Or très récemment plusieurs chercheurs ont annoncé leur décision de supprimer leurs comptes sur ces réseaux sociaux et ils expliquent pourquoi publiquement.

Leurs billets apportent de nouvelles informations sur un point crucial qui est la visibilité comparée de HAL et de ces réseaux sociaux.

Il faudrait bien sûr faire des études à plus grande échelle mais ces deux exemples montrent bien que les consultations sur ces réseaux sont bien moindre que sur HAL, "la raison essentielle de ces consultations moindres réside dans le mauvais référencement de ces sites, fermés, pour lesquels il faut être inscrits."

Deuxième question fondamentale abordée celle du modèle économique de ces réseaux sociaux et de leur tentation de "revendre" ou d'exploiter les contenus que les chercheurs y déposent...un véritable risque de prédation...

  • Risque dont parle Frédéric Clavert en racontant le cas de Scott Johnson : "Scott Johnson, professeur de lettres classiques à l’université d’Oklahoma, a publié sur Twitter une copie d’un mail envoyé par le chef de produit du réseau Academia.edu. Ce dernier demandait au chercheur s’il accepterait de payer si ses papiers étaient recommandés sur AcademiaEdu. Le discours est ambigu: on ne paierait pas pour être recommandé mais uniquement si l’on est recommandé, le modèle revendiqué étant les publication en open access (dans sa voie dorée, ce qui n’est pas mentionné) comme PLoS qui publie en accès libre contre paiement de l’auteur mais après évaluation par les pairs. Un hashtag a été lancé sur Twitter, #DeleteAcademiaEdu, où des chercheurs discutent de la fermeture de leurs comptes Academia: 427 tweets en 18 heures, ce qui est relativement peu, mais peut néanmoins nuire à l’image de ce réseau"
  • Risque clairement cité par Mittelalter, G. Geltner professeur d’histoire médiévale à l’université d’Amsterdam, dans son billet “Upon leaving Academia.edu”  dans les raisons qui l’ont poussé à fermer son compte sur Academia.edu. Vous pouvez lire une très bonne synthèse de ce billet en français sur le site Archives ouvertes de toulouse : https://openarchiv.hypotheses.org/3299