Camille Alloing, "(E)réputation : médiation, calcul, émotion", CNRS Edition, 05/2016, 288 p.
"Évaluer une entreprise, commenter un produit ou un service, « liker » un message promotionnel… Le Web produit des réputations. Si les organisations quantifient depuis de nombreuses années les opinions pour évaluer leurs réputations, et orienter leur prise de décision, en quoi le Web modifie-t-il ces approches ? Comment les dispositifs numériques calculent-ils, voire fabriquent-ils ce que l’on nomme couramment l’e-réputation ? Est-elle un nouveau moyen de s’orienter en ligne autant qu’une nouvelle forme d’autorité ? Dans cet ouvrage, la réputation en ligne est analysée et discutée selon quatre prismes : documentaire (comme un ensemble d’indicateurs), algorithmique (comme un élément de gouvernance des plates-formes web), affectif (comme un élément de nos sociabilités connectées) et managérial (car pour les praticiens la réputation numérique « se doit » d’être gérée par les organisations)."
Vous pouvez lire ici l’avant-propos et l’introduction.
En savoir plus : http://cadderep.hypotheses.org/230
Plan de l’ouvrage
Avant-propos
Introduction – La réputation est-elle soluble dans le numérique ?
Chapitre 1 – Les organisations et le Web social
- D’un Web documentaire
- … au Web « 2.0 » ou « social »
- Quelques éléments critiques d’Internet et du Web social
- Médias sociaux, réseaux socionumériques et moteurs de recherche : typologie et description
- Les moteurs de recherche : d’un accès au Web à des boîtes noires
- Les médias sociaux comme artefacts ?
Chapitre 2 – Le Web, ses sociabilités et son traitement informationnel
- La socialisation de l’internaute
- Les collectifs comme communautés ?
- Quand l’abondance crée des surcharges : la place centrale de l’attention
- Identité numérique et attributs identitaires : vers une nouvelle médiation de l’information en ligne ?
- S’orienter sous l’emprise de boîtes noires : l’importance des pratiques de recommandation
- Diffusion et « viralité »
Chapitre 3 – La réputation des organisations
- La réputation : petite revue de littérature
- Réputation et notions proches : image et notoriété
- Réputation : la place de l’opinion
- La réputation comme évaluation : quels apports aux décisions de l’organisation ?
- La réputation des organisations : proposition d’un cadre conceptuel
Chapitre 4 – L’e-réputation vue par ses praticiens : la fabrique d’une notion écran
- Bref historique de la notion d’e-réputation en France : un marketing de la peur ?
- Définir l’e-réputation pour mieux la gérer… et la vendre
- Quantifier l’e-réputation, fabriquer la mesure
- Les « bonnes pratiques » pour construire une « bonne e-réputation
- E-réputation : un marché florissant ?
- Vers une économie de la (e)réputation ?
Chapitre 5 – E-réputation : entre transposition et construction
- L’e-réputation des organisations dans la littérature scientifique
- Transposer la réputation au Web ?
- L’e-réputation par un prisme documentaire et informationnel
- L’e-réputation par le prisme des systèmes des dispositifs
- L’e-réputation par le prisme de l’affect
- L’e-réputation par le prisme de son management
- Proposition d’un modèle de formation et d’une définition de l’e-réputation d’une organisation
Chapitre 6 – Construire l’e-réputation par la recommandation ?
- Infomédiation sociale et autorité réputationnelle
- Les limites d’un processus « classique » de veille pour l’e-réputation
- Observer et décrire la recommandation : les agents-facilitateurs
- Les agents-facilitateurs et l’infomédiation sociale
- Agents-facilitateurs et e-réputation
- Vers une approche proactive de construction de l’e-réputation
Chapitre 7 – Synthèse : De la fabrique à la construction de l’e-réputation
- Synthèse de nos propositions
- Ce que construire son e-réputation signifie pour une organisation
- De la (e)réputation comme pratique, à la réputation comme économie ?
- Du digital labor au capitalisme affectif : quelle éthique pour les travailleurs du clic ?
- De l’autorité algorithmique aux territoires numériques de marques
Postface d’Olivier Ertzscheid